Manque de moyens. Manque de locaux dignes de ce nom. Manque de personnel, donc manque de temps… Comme tous les services de l’Hôpital public, la psychiatrie est systématiquement sabotée par tous les gouvernements qui défilent. Tous au service de la finance.
Objectif : Détruire les services publics. Les privatiser. Les marchandiser. Faire du fric sur la souffrance avec un hôpital « rentable »… Or, en psychiatrie, il n’y a pas forcément de « guérison ». Ici comme ailleurs, les premiers soins sont l’écoute et la parole… qui prennent du temps… que les soignants n’ont plus, puisqu’on réduit constamment leur nombre… Le plan des « managers » : Concentration et emprisonnement des patients sous camisole chimique. Comme si on soignait « la folie » à coup de prison et de médicaments ! Retour vers la barbarie carcérale des asiles d’aliénés du 19ème siècle. Comme partout à l’Hôpital, si les services de psychiatrie tiennent encore, c’est parce que les salariés y travaillent gratuitement, avec des bouts de ficelle. Avant la privatisation totale de notre système de santé publique. L’avenir imaginé par les « managers » : Des hôpitaux privés et payants. Tant pis pour ceux qui n’auront pas les moyens d’y entrer. Imaginez le sort qui attend « les fous », « les improductifs », les incapables de traverser la rue pour trouver du travail ou monter une start-up… Quel avenir pour « ces boulets qui coûtent cher » et ne rapportent rien ?
Avec Charlie, infirmier en psychiatrie. Membre du syndicat SUD Santé Sociaux – Solidaires.