L’essentiel de la résistance française active est communiste : FTP : Francs Tireurs Partisans qui comptent de très nombreux étrangers dans leurs rangs. Jean Moulin – l’émissaire de De Gaulle – sait que sans les rouges, le Général ne pèse rien face aux alliés. Moulin convainc les communistes de se joindre à De Gaulle. En contrepartie, les communistes, majoritaires, dictent le Programme du CNR – Conseil National de la Résistance. CNR auquel se joignent aussi de très tardifs « résistants », voire d’anciens vichystes et collabos qui veulent se blanchir pour la Libération.
Mais Moulin paye de sa vie l’unification de la Résistance. Car certains « résistants » de fraîche date sont viscéralement anticommunistes. Jean Moulin est trahi et balancé aux nazis par René Hardy, membre de Combat, tardif mouvement de « résistance » anti-rouge et anti-gaulliste, financé par les USA.
Car partout en haut lieu, on comprend dès l’été 1941 que l’Allemagne va perdre la guerre et que le monde d’après sera sous domination étasunienne. Mais avant leur défaite, les nazis veulent assassiner un tas de gens, dont les communistes. En 1943, des tractations s’engagent alors entre nazis et Américains …
Trahi par un « résistant », l’admirable Jean Moulin sera accompagné au Panthéon par … Mitterrand, ex-vichyste décoré par Pétain.
Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Qui fait notamment la lumière sur l’affaire Moulin dans son ouvrage La non-épuration en France.
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